Sophie est réalisatrice de documentaires.
Après avoir travaillé pour de nombreuses chaînes de télévision, elle décide de prendre son indépendance et de produire des films qui sont proches de son cœur.
Son premier documentaire en tant que réalisatrice indépendante sera « Young et moi », dans lequel elle suivra les traces de l’ancien champion du monde de boxe Victor « Young » Perez, déporté à Auschwitz. Le film sera primé au festival international du grand reportage d’actualité lors de sa sortie, en 2015.
Ses interactions avec certains survivants des camps de concentration, rencontrés pendant le tournage de « Young et moi » seront extrêmement marquants pour Sophie, qui se rend compte de deux choses : d’abord, par le simple fait du temps qui passe, ces hommes et ces femmes ne pourront bientôt plus témoigner. Par ailleurs, elle qui avant cela, n’avait que rarement passé du temps avec des survivants de la Shoah, découvre leur humour, leur dérision, leur appétit de la vie, des côtés souvent passés sous silence dans les documentaires plus classiques sur la déportation.
De là est née l’envie de leur redonner la parole. Pour certains, ce sera la première fois, pour d’autres, ce sera la continuation d’une vie passée à témoigner.
A travers une série de vidéos de format court, Sophie part à la rencontre des derniers témoins de la Shoah. Survivants des camps, enfants cachés, tous ont une histoire à raconter.
Sept ans plus tard, le projet, intitulé « les derniers » (the last ones en Anglais), ce sont vingt-cinq vidéos disponibles sur le site internet, mais aussi deux livres, sobrement intitulés « Les derniers », et « Les derniers/enfants cachés ». C’est aussi une réussite sur les réseaux sociaux, avec plus d’un million de « likes » sur TikTok. C’est surtout, et plus que jamais, presque 80 ans après la fin de la guerre, une course contre la montre, un travail urgent, vital, indispensable.
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